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    4ème jour : LES ENFANTS

    Prions pour nos enfants, nos filleuls, les enfants que nous croisons. Apprenons à les aimer de plus en plus d’un cœur large et généreux. Vivons dans le respect et l’exigence de l’Amour vrai en Dieu et par Dieu.

    Fidèle à son principe, notre Mère n’avait pas peur des maternités. Comme une femme de la région venait d’avoir trois enfants, elle dit : « Oh ! L’heureuse mère ! Si j’avais seulement deux jumeaux ! Mais, je ne connaîtrai jamais ce bonheur ! » « J’aime les enfants à la folie. » - « C’est un travail si doux, de s’occuper des petits enfants ! »(Céline)

    « Si vous en avez autant que moi, cela exigera beaucoup d’abnégation et le désir d’enrichir le Ciel de nouveaux élus. » (à son frère, le 8 février 1870)

    « A bientôt le plaisir intime de la famille, c’est cette beauté-là qui nous rapproche davantage… Je vous embrasse toutes les cinq de tout mon cœur. Votre père qui vous aime. (Louis à Marie le 6 octobre 1885)

    « Je suis allée voir, il y a quinze jours, celle qui est en nourrice ; je ne me souviens pas d’avoir jamais éprouvé un saisissement de bonheur tel qu’au moment où je l’ai prise dans mes bras, et où elle m’a souri si gracieusement que je croyais voir un ange ; enfin, c’est inexprimable pour moi. Je crois que l’on n’a pas vu encore et qu’on ne verra jamais une petite fille aussi charmante. Ma petite Hélène ! Quand donc aurai-je le bonheur de la posséder entièrement ? Je ne puis me figurer que j’ai l’honneur d’être la Mère d’une créature aussi délicieuse… » (Zélie à son frère Isidore le 23 avril 1865)

    Seigneur, dans ton si grand Amour, tu as demandé à l’homme de croître et de se multiplier. Tu lui permets d’être co-créateur en donnant la vie. Nous te remercions pour le don de notre vie, de notre naissance et pour ceux qui nous ont donné la vie. Nous te demandons de bénir nos parents et tous ceux qui nous ont aidés à révéler ton image de Père. Nous te prions pour ceux qui n’arrivent pas à avoir d’enfant, ceux qui ne désirent pas leur enfant ou ceux qui sont dans l’angoisse devant un possible handicap. Louis et Zélie, apprenez-nous à aimer la vie et les enfants, priez pour ceux qui n’arrivent pas à avoir un enfant.

     

    Louis et Zélie Martin, vous qui dans votre vie de couple et de parents, avez donné le témoignage d’une vie chrétienne exemplaire, par l’exercice de votre devoir d’état et la pratique des vertus évangéliques, nous nous tournons vers vous aujourd’hui. Que l’exemple de votre confiance inébranlable en Dieu et de votre abandon constant à sa volonté, à travers les joies mais aussi les épreuves, les deuils et les souffrances dont votre vie a été jalonnée, nous encourage à persévérer dans nos difficultés quotidiennes et à demeurer dans la joie et l’espérance chrétiennes.

    Intercédez pour nous auprès du Père pour que nous obtenions les grâces dont nous avons tant besoin aujourd’hui dans notre vie terrestre et que nous parvenions comme vous à la béatitude éternelle.  Amen.

     

    On dira ensuite une dizaine de chapelet suivie de la triple invocation : Bienheureux Louis et Zélie Martin, intercédez pour nous.


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    3ème jour : LE TRAVAIL

    Prions pour entrer dans une conscience plus vaste de la valeur de notre travail. Apprenons à offrir toutes nos actions au Christ, par le Cœur de Marie et les mains de St Joseph. Que notre travail devienne un lieu de sanctification.

    Bien souvent, j’admire le scrupule de Louis et je me dis : « voilà un homme qui n’a jamais essayé de faire fortune ; quand il s’est établi, son confesseur lui disait d’ouvrir sa bijouterie le Dimanche jusqu’à midi. Il n’a pas voulu accepter la permission, préférant manquer de belles ventes. Et, malgré tout, le voilà riche. Je ne puis attribuer l’aisance dont il jouit à autre chose qu’à une bénédiction spéciale, fruit de son observance fidèle du Dimanche » (Zélie à sa Belle sœur le 29 septembre 1875)

    Notre Mère était, divers témoignages l’ont déjà signalé, l’activité en personne, toujours occupée à sa dentelle, à son ménage, à ses enfants, à sa correspondance. Notre Père avait fort à faire pour la soulager et pour la persuader d’accepter de l’aide. Elle pratiquait constamment l’oubli de soi. (Sœur Geneviève de la Ste Face, Céline)

    Seigneur, en ces temps de crise financière et crise de sens, crise de société, nous te prions de nous apprendre à rechercher d’abord le Royaume des Cieux, à te mettre comme Louis et Zélie à la première place. Apprends-nous à vivre en enfants du Royaume. Nous te prions spécialement pour ceux qui traversent des difficultés financières, pour les patrons, les entrepreneurs, les chercheurs, les ouvriers, les petites mains, les hommes à tout faire. Seigneur, rends-nous intelligents, audacieux et concrets dans notre façon de travailler. Nous prions spécialement pour ceux qui traversent des difficultés financières et ceux qui sont au chômage.

     


    Louis et Zélie Martin, vous qui dans votre vie de couple et de parents, avez donné le témoignage d’une vie chrétienne exemplaire, par l’exercice de votre devoir d’état et la pratique des vertus évangéliques, nous nous tournons vers vous aujourd’hui. Que l’exemple de votre confiance inébranlable en Dieu et de votre abandon constant à sa volonté, à travers les joies mais aussi les épreuves, les deuils et les souffrances dont votre vie a été jalonnée, nous encourage à persévérer dans nos difficultés quotidiennes et à demeurer dans la joie et l’espérance chrétiennes.

    Intercédez pour nous auprès du Père pour que nous obtenions les grâces dont nous avons tant besoin aujourd’hui dans notre vie terrestre et que nous parvenions comme vous à la béatitude éternelle.  Amen.

     

    On dira ensuite une dizaine de chapelet suivie de la triple invocation : Bienheureux Louis et Zélie Martin, intercédez pour nous.


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    2ème jour : DIEU PREMIER SERVI

    Prions pour grandir dans l’intimité du Seigneur, dans un esprit de confiance et d’abandon, par la fidélité aux Sacrements et la vie de prière.

    Je veux devenir une sainte, ce ne sera pas facile, il y a bien à bûcher et le bois est dur comme une pierre. Il eût mieux valu m’y prendre plus tôt, pendant que c’était moins difficile, mais enfin « mieux vaut tard que jamais » (Zélie à ses filles Marie et Pauline le 1° novembre 1873)

    Oui, j’ai un but et mon but c’est d’aimer Dieu de tout mon cœur (Louis à Sr Marie du Sacré Cœur et Sr Agnès de Jésus le 21 mai 1889)

    Ce matin, je dormais en m’habillant, je dormais presque en marchant, je dormais à la première Messe, à genoux, debout, assise, en priant … Je me lève de bonne heure, à cinq heures et demie tous les matins. C’est dur pour moi, avec le jeûne du carême, j’aspire à Pâques ; enfin, cela viendra, j’aurai double joie… (Zélie à Pauline le 12 mars 1876)

    Le Ciel vers lequel tendaient toutes leurs actions et leurs désirs. (Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus et de la Sainte Face au Père Roulland le 9 mai 1957)

     

    Seigneur, tu es bon et ami des hommes, Ton Nom est miséricorde infinie, tu as soif de répandre ton amour. Nous prions avec Louis et Zélie dans la ferveur missionnaire qui brûlait leurs âmes. Regarde tes enfants qui n’ont pas encore goûté au vin de ta délicieuse Présence. Révèle ton Amour à ceux qui ne l’ont pas encore expérimenté. Nous te prions pour ceux de nos familles qui ne te connaissent pas ainsi que pour ceux qui disent te connaître mais vivent si peu de ton amour…

     

    Louis et Zélie Martin, vous qui dans votre vie de couple et de parents, avez donné le témoignage d’une vie chrétienne exemplaire, par l’exercice de votre devoir d’état et la pratique des vertus évangéliques, nous nous tournons vers vous aujourd’hui. Que l’exemple de votre confiance inébranlable en Dieu et de votre abandon constant à sa volonté, à travers les joies mais aussi les épreuves, les deuils et les souffrances dont votre vie a été jalonnée, nous encourage à persévérer dans nos difficultés quotidiennes et à demeurer dans la joie et l’espérance chrétiennes.

    Intercédez pour nous auprès du Père pour que nous obtenions les grâces dont nous avons tant besoin aujourd’hui dans notre vie terrestre et que nous parvenions comme vous à la béatitude éternelle.  Amen.

     

    On dira ensuite une dizaine de chapelet suivie de la triple invocation : Bienheureux Louis et Zélie Martin, intercédez pour nous.

     


  • 1er Jour : PRIERE POUR SON CONJOINT

     

    Prions pour celui ou celle que nous avons épousé, refaisant mémoire de la façon dont la rencontre et l’amour est né.

    Un jour qu’elle traversait le Pont Saint-Léonard, à Alençon, une inspiration se fit sentir à elle au passage d’un jeune homme qui la croisa en chemin : c’est celui-là que j’ai préparé pour toi. Le 13 juillet 1858, Zélie épousait Louis Martin, fils d’un Capitaine en retraite. Lui, allait avoir trente-cinq ans, tandis qu’elle devait en compter vingt-sept à la fin de l’année. (Souvenir filial – Sr Geneviève de la Sainte-Face, Céline Martin)

    Il me tarde bien d’être auprès de toi, mon cher Louis ; je t’aime de tout mon cœur et je sens encore redoubler mon affection par la privation que j’éprouve de ta présence ; il me serait impossible de vivre éloignée de toi. (Zélie à Louis, 31 août 1873)

    Je suis toujours très heureuse avec lui, il me rend la vie bien douce. C’est un saint homme que mon mari, j’en souhaite un pareil à toutes les femmes. (Zélie à Isidore, son frère le 1°janvier 1863)

    La pensée de votre Mère me suit constamment. (Louis, lettre à Marie, le 27 septembre 1885)

    Seigneur, toi qui es venu pour faire alliance, tu as dit : il n’est pas bon que l’homme soit seul. Ouvre les esprits, les cœurs de ceux qui souffrent de solitude dans cette attente de conjoint. Toi seul Jésus peux contenter nos âmes, viens les remplir de ta grâce et rends-nous dociles à tes voies qui ne sont pas les nôtres.

    Nous déposons dans les cœurs de Louis et de Zélie tous les célibataires que nous connaissons (on peut les nommer) ainsi que ceux que nous ne connaissons pas.

     

    Louis et Zélie Martin, vous qui dans votre vie de couple et de parents, avez donné le témoignage d’une vie chrétienne exemplaire, par l’exercice de votre devoir d’état et la pratique des vertus évangéliques, nous nous tournons vers vous aujourd’hui. Que l’exemple de votre confiance inébranlable en Dieu et de votre abandon constant à sa volonté, à travers les joies mais aussi les épreuves, les deuils et les souffrances dont votre vie a été jalonnée, nous encourage à persévérer dans nos difficultés quotidiennes et à demeurer dans la joie et l’espérance chrétiennes.

    Intercédez pour nous auprès du Père pour que nous obtenions les grâces dont nous avons tant besoin aujourd’hui dans notre vie terrestre et que nous parvenions comme vous à la béatitude éternelle.  Amen.

     

     

     On dira ensuite une dizaine de chapelet suivie de la triple invocation : Bienheureux Louis et Zélie Martin, intercédez pour nous.


  • Neuf jours avec Louis et Zélie Martin

    Il nous a été donné de découvrir la beauté d’un nid familial, celui de la famille de Louis et Zélie Martin et de leurs neuf enfants. Laissons-nous porter par cette famille exceptionnelle et l’appel qu’ils nous lancent à vivre la sainteté dans le quotidien le plus ordinaire des jours.

    Nous savons bien que la vie chrétienne a quelque chose à voir avec la sainteté. Louis et Zélie Martin ont fait de la sainteté leur projet de vie. Un jour, Zélie Martin écrira à ses filles Marie et Pauline : « Je veux devenir une sainte, ce ne sera pas facile il y a bien à bûcher et le bois est dur comme une pierre. Il eût mieux valu m’y prendre plus tôt, pendant que c’était moins difficile, mais enfin « mieux vaut tard que jamais ». ». Louis et Zélie ont compris que la sainteté n’était pas autre chose que la vie chrétienne prise au sérieux, que l’expérience croyante qu’on laisse se déployer dans toute son existence. Le secret de leur vie chrétienne a tenu en trois mots : « Dieu premier servi ». Ils sont pour nous aujourd’hui un appel : la recherche et la découverte de l’amour du Seigneur sont-elles vraiment la boussole de notre vie ?

    Une vie ordinaire

    La vie des époux Martin ressemble à la nôtre. Certes, nous la voyons aujourd’hui marquée par leur époque, par la mentalité du temps et la culture de leur milieu. Mais, fondamentalement leur existence ressemble à celle de millions d’autres : une vie de couple où les tempéraments de Louis et de Zélie, si différents par certains côtés, apprennent à s’ajuster, une vie de famille nombreuse, une petite entreprise qui est source de revenus mais aussi de bien des soucis, des joies familiales, le souci des vieux parents, des épreuves de santé, des deuils, une pratique religieuse fidèle.

    Pourtant, chez eux, cette vie quotidienne qui n’a rien d’extraordinaire ni d’héroïque va être habitée par cette conviction que nous sommes sous la Providence de Dieu. Cette foi qui les guide s’exprime en une confiance profonde dans cet amour que Dieu a pour nous. Si le Seigneur est là, s’il nous aime, s’il veille sur nous et nous guide, pourquoi avoir peur ? Laissons-nous conduire par lui. Zélie dit : « Quand je pense à ce que le bon Dieu, en qui j’ai mis toute ma confiance et entre les mains de qui j’ai remis le soin de mes affaires, a fait pour moi et mon mari, je ne puis douter que sa divine Providence ne veille avec un soin particulier sur ses enfants ». Qu’en est-il pour nous ? Vivons-nous dans cet accueil de la présence de Dieu en nous ? Demeurons-nous en Dieu comme Lui en nous ? Laissons-nous le Seigneur nous établir dans la confiance et dans la paix ?

    Faire la volonté de Dieu

    Louis et Zélie cherchent à découvrir ce que Dieu attend d’eux et à faire sa volonté. C’est cette recherche qui guide les décisions qu’ils sont amenés à prendre ou leurs actions quotidiennes, dans les grandes comme dans les petites choses. Inviter à faire la volonté de Dieu est également au cœur de l’éducation qu’ils donnent à leurs filles. Ils cherchent à déchiffrer à travers les événements de leur vie ce que Dieu veut leur faire comprendre. Ils cherchent à faire la volonté de Dieu dans leur vie de couple, dans l’éducation de leurs filles, dans leur vie de famille, dans leur travail professionnel, dans leur vie de paroisse ou d’association. Qu’en est-il pour nous ? Notre vie est-elle toute éclairée par l’Evangile ? A-t-elle ses zones d’ombre ?

    Zélie et Louis cherchent, chacun à leur manière et chacun aux différentes étapes de leur existence, à discerner l’attitude de foi que Dieu attend d’eux. Devant le danger de mort qui guette tel ou tel de leur nouveau-né, devant l’apparition du cancer pour Zélie, celle de la maladie cérébrale pour Louis, ils prient, ils demandent au Père : « que ta volonté soit faite et non la mienne ». Zélie dit à ses filles : « Nous devons nous mettre dans la disposition d’accepter généreusement la volonté du bon Dieu, quelle qu’elle soit, car ce sera toujours ce qu’il peut y avoir de mieux pour nous. ». Louis et Zélie cherchent l’attitude juste pour se donner à Dieu et se donner aux autres. Dans sa dernière lettre, adressée à son frère, quelques jours avant sa mort, Zélie écrit : « Que voulez-vous ? Si la Sainte Vierge ne me guérit pas, c’est que mon temps est fait et que le bon Dieu veut que je me repose ailleurs que sur la terre… ». Louis, de son côté, voit partir chacune de ses filles vers la vie religieuse. Il risque de se retrouver seul mais il ne veut pas les garder pour lui. Il vit la situation d’Abraham à qui Dieu demande son fils.

    Suivre le Christ

    Louis et Zélie Martin veulent suivre le Christ qui prend cette route du don total de soi-même et ils savent dans la foi quelle fécondité contient un tel don. En contemplant leur vie, nous voyons que c’est bien dans la prière, dans l’Eucharistie, dans une attention très réaliste aux autres, qu’ils puisent, au jour le jour, le dynamisme de leur don de soi. Ils sont ainsi les témoins de la joie, de la vraie joie, celle de croire et de vivre dans le Christ.

    Inspiré de l’homélie du Cardinal Jean-Pierre RICARD Archevêque de Bordeaux