• Sixième jour - Le partage du raisin.

    Les frères vivent dans l'austérité, mais sans toujours le discernement qui doit l'accompagner. Une nuit, un frère qui avait jeûné beaucoup trop longtemps, se réveille parce qu'il meurt de faim. François comprend ce qu'il lui arrivait, lui sert à manger et pour éviter qu'il n'ait honte, il commence lui même à manger et l'invite à faire de même, ce que le frère fait volontiers. Il encourage les frères à faire de même, pour être des modèles non par le jeûne mais par la charité.

    Saint François s'apostrophait aussi lui-même : « Un brigand serait bien plus reconnaissant que toi, François, s'il avait reçu les mêmes grâces que toi ! » Aux frères, il disait souvent : « On ne doit jamais se vanter et se féliciter, car ce serait criminel, d'une action dont un pécheur est capable : un pécheur peut jeûner, prier, pleurer, mortifier sa chair ; une seule chose lui est impossible : être fidèle à son Seigneur. Nous n'avons à mettre notre point d'honneur qu'à rendre au Seigneur la gloire qui lui revient, et à porter à son compte, en serviteurs fidèles, tous les biens dont il nous a comblés. » (Legenda Major de saint Bonaventure chap. 6, 3)

    Il se mit à prier le Seigneur de lui indiquer sa voie, car il ne s'ouvrait à personne de son secret et, sur ce point, il ne voulait consulter que Dieu seul, qui avait commencé à diriger sa vie - et parfois encore l'évêque d'Assise. (Légende des Trois Compagnons n° 10)

    L'exemple de saint François doit nous faire réfléchir sur la nécessité de mortifier nos désirs du corps de telle sorte qu'ils soient toujours subordonnés aux besoins de l'esprit.

    Saint François, priez pour nous

    Prière à saint François d’Assise

    Pater, 10 Ave, Gloria



  • Cinquième jour - François va chez les sarrasins et prêche devant le Sultan.

    François a le désir ardent de convertir les sarrasins. Après plusieurs tentatives, il parvient à rencontrer le Sultan.

    François lui annonce l'Évangile du Christ. Le Sultan est émerveillé par les paroles du saint, et le traite avec beaucoup d'égards et de dévotions, et lui offre des présents que François rejette. Celui-ci constatant qu'il n'obtiendrait pas ce qu'il désirait revient en pays chrétien.

    Aux frères qui lui demandaient un jour à quoi l'on reconnaît le religieux vraiment obéissant, il proposa en parabole l'exemple du cadavre : « Prenez, dit-il, un corps que l'âme a quitté et placez-le n'importe où : vous verrez qu'il ne mettra aucune mauvaise grâce à se laisser manœuvrer, ne se plaindra pas de la posture où on le laisse, ne réclamera pas son changement. Installé dans une chaire, ce n'est pas en haut qu'il regardera mais en bas ; revêtu de pourpre, il n'en paraîtra que deux fois plus pâle. Voilà le parfait obéissant qui ne s'institue pas juge des raisons de son transfert, n'intrigue pas pour se voir désigner tel couvent, n'est pas toujours à demander son changement ; s'il reçoit une charge, il conserve son humilité ; plus il est comblé d'honneurs, plus il se juge indigne. » (Legenda Major de saint Bonaventure chap. 6, 4)

    Pour se soustraire peu à peu au tumulte du siècle, François s'étudiait à retrouver Jésus-Christ dans le recueillement de son âme, tout en cachant aux yeux des égarés la perle de l'Évangile qu'il désirait acquérir en vendant tous ses biens. Souvent, presque tous les jours, il allait se mettre en oraison secrètement ; il s'y sentait en quelque sorte contraint par la douceur qu'il goûtait et qui, pénétrant souvent son âme, même sur la place et dans les autres lieux publics, le poussait à la prière. (Légende des Trois Compagnons n° 8)

    Saint François pensait que « la pauvreté conduisait dans la terre des vivants ». Il a toujours cherché la sainte simplicité et il ne voulait pas que l'étroitesse des lieux où il vivait sur la terre ne retienne les expansions de son cœur. le "Poverello" d'Assise, avec son détachement des choses de ce monde et son imitation du Christ, nous rappelle que Jésus a voulu, en choisissant de prendre notre condition et en mourant sur la Croix, le premier, s'est détaché des biens de la terre et qu'il est bon d'être détaché des choses de la terre pour être de plus en plus tourné vers la réalité du Ciel.

    Saint François, priez pour nous

    Prière à saint François d’Assise

    Pater, 10 Ave, Gloria


  • Quatrième jour - La vocation de Claire

    François est maintenant entouré de plusieurs frères, et une noble jeune fille d'Assise, Claire est attirée elle aussi par leur vie pauvre à la suite du Christ. Elle s'enfuit de la maison paternelle pour les rejoindre, et se consacrer à Dieu, mais sa famille est contre ce projet et tente sans succès de la ramener de force à la maison. Claire, bientôt rejointe par sa sœur et d'autres jeunes filles, s'installe à Saint-Damien, la première église restaurée par François.

    François s'efforçait de maintenir toujours au moins son esprit en présence du Seigneur par une prière ininterrompue, pour n'être point sans réconfort du Bien-Aimé. Car c'était pour lui un réconfort dans la méditation que de prier et de parcourir les demeures du Ciel. Et c'était un appui dans l'action car en tout ce qu'il entreprenait, il mettait sa confiance dans la bonté de Dieu, non dans ses propres forces, et sa prière de tous les instants lui permettait de se débarrasser dans le Seigneur de tout souci. (Legenda Major de saint Bonaventure chap. 10,1)

    Peu de temps avant que la transformation de son cœur n'apparût dans ses habitudes de vie, il lui arriva de se promener un jour du côté de l'église Saint-Damien, une église presque en ruines et abandonnée de tous ; poussé par l'Esprit, il entra pour prier. Prosterné, suppliant devant le Crucifix, il fut touché et visité de grâces extraordinaires qui le rendirent tout autre que celui qu'il était en entrant. Encore tout ému, il entendit soudain par un miracle inouï ce tableau qui lui parlait, l'appelant par son nom : « François, lui disait-il, va et répare ma maison qui, tu le vois, tombe en ruines ! » Effrayé, stupéfait, François était incapable de trouver quoi que ce fût à répondre ; il se mit en devoir d'obéir et concentra toutes ses forces pour exécuter. (2è Vie de Celano n° 10)

    Saint François et Sainte Claire nous rappellent qu'il est nécessaire de trouver du temps pour la prière, qui est la nourriture spirituelle de notre âme. La chasteté parfaite ne nous impose d'éviter les créatures de sexe différent du nôtre, mais elle demande que nous les aimions seulement d'un amour qui anticipe sur cette terre l'amour que nous pourrons exprimer complètement dans Ciel où nous deviendrons, serons "semblables aux anges" (Mc 12,25).

    Saint François et Sainte Claire, priez pour nous

    Prière à saint François d’Assise

    Pater, 10 Ave, Gloria


  • Troisième jour - Vocation de Bernard de Quintavalle

    Bientôt, Bernard de Quintavalle, qui a entendu l'appel de Dieu, vient trouver François pour savoir ce qu'il doit faire pour marcher à sa suite. François et ce premier frère vont à l'église Saint-Nicolas et prient, puis par trois fois ouvrent l'évangéliaire, où Dieu leur dit ce qu'Il veut : « Si tu veux être parfait, va, vends tous tes biens et donnes-en le prix aux pauvres. »

    La seconde fois : « Pour voyager, n'emporte rien. » ; « Si quelqu'un veut venir après moi, qu'il se renonce lui-même, prenne sa croix et me suive. » ; Et François s'exclame que là est la vie et la règle de ceux qui veulent venir avec eux, et dit à Bernard de mettre en pratique ce qu'il vient d'entendre.

    Un frère, qui était la proie d'une tentation, dit au saint, un jour qu'ils étaient seul à seul : « Père, prie pour moi : je crois que si tu daignes le faire, je serai aussitôt libéré de mes tentations. Car je suis tourmenté au-delà de mes forces et je sais que tu ne l'ignores pas. »

    Saint François lui dit : « Mon fils, crois-moi : c'est pour cela justement que je te considère davantage comme un serviteur de Dieu et tu sauras que plus tu es tenté, plus tu m'es cher. Je te le dis en vérité, personne ne doit se croire serviteur de Dieu, tant qu'il n'a pas traversé les épreuves et les tentations. Une tentation vaincue est comme une alliance que le Seigneur passe au doigt de son serviteur. Certains se vantent de mérites accumulés au cours de nombreuses années ; ils se félicitent de ne pas avoir été soumis à l'épreuve ; qu'ils se disent que c'est la faiblesse de leur âme qui a été prise en considération par le Seigneur : dès avant la première passe d'armes, la peur aurait suffi à les vaincre. Les rudes combats sont réservés aux âmes fortes. » (2è Vie de Celano n° 118)

    Quand saint François entendit que les disciples du Christ ne doivent posséder ni or ni argent ni monnaie, qu'ils ne doivent emporter pour la route ni besace ni pain ni bâton, qu'ils ne doivent avoir ni chaussures ni deux tuniques, qu'ils doivent prêcher le Royaume de Dieu et la pénitence, il fut transporté aussitôt de joie dans l'Esprit-Saint : « Voilà ce que je veux, s'écria-t-il, voilà ce que je cherche, ce que, du plus profond de mon cœur, je brûle d'accomplir ! » (1ère Vie de Celano n° 22)

    Saint François, par son humilité, nous exhorte à ne pas chercher à nous exalter devant les hommes, mais devant Dieu ; de ne chercher qu'à rendre gloire à Dieu, car Il accomplit la moitié de notre travail, comme lui, ne recherchons qu'à accomplir la gloire de Dieu seul.

    Saint François, priez pour nous

    Prière à saint François d’Assise

    Pater, 10 Ave, Gloria






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