• Septième jour - Saint François reçoit les stigmates

    Du 15 août au 29 septembre 1224, François se retire sur le mont Alverne pour célébrer le Carême de la Saint-Michel. Vers la fête de la Croix Glorieuse le 14 septembre, tandis qu'il est en prière, il voit descendre du ciel un séraphin aux six ailes resplendissantes qui s'approche de lui. François voit entre ses ailes un homme crucifié sur une croix. Deux ailes s'élèvent au-dessus de sa tête, deux autres restent déployées pour le vol, les deux autres lui voilent le corps. La vision disparut après avoir marqué la chair de François des clous de l'homme crucifié : les stigmates de la Passion du Christ.

    L'humilité, sauvegarde et parure de toutes les vertus, surabondait en l'homme de Dieu. « Si le Fils de Dieu, disait-il, est descendu de toute la hauteur qui sépare de notre abjection le sein du Père, c'est pour nous apprendre l'humilité, Lui Seigneur et Maître, par la Parole et par l'exemple. » Et il répétait volontiers cette maxime : « L'homme ne vaut que ce qu'il vaut aux yeux de Dieu, et rien de plus. » (LegendaMajor de saint Bonaventure chap. 6,1)

    Durant la nuit, François entend le Seigneur lui dire tout familièrement : « François, qui peut te donner davantage : le maître ou le serviteur, le riche ou le pauvre ? » François répond évidemment que c'est le maître et le riche. Et le Seigneur de rétorquer aussitôt : « Pourquoi, s'il en est ainsi, abandonner le Maître pour le serviteur, et, pour courir après un pauvre qui est un homme, délaisser le Riche qui est Dieu ? » Et François : « Seigneur, que veux-tu que je fasse ? ». « Retourne en ton pays, dit le Seigneur, car ta vision était l'anticipation figurée d'un événement tout spirituel qui s'accomplira non de la façon que l'homme propose, mais selon celle que Dieu dispose. » Au matin, François se dépêcha de rebrousser chemin vers Assise ; confiant, joyeux et déjà modèle d'obéissance, il attendit la Volonté du Seigneur. (LegendaMajor de saint Bonaventure chap. 1, 3)

    Saint François a réussi à surmonter les difficultés avec humilité et dans la joie. Son exemple nous incite à accepter l'opposition la plus proche et la plus chère, Dieu nous invite à partager avec ceux qui ne partagent pas, et à accepter avec humilité les contrastes de l'environnement dans lequel nous vivons tous les jours, mais en nous demandant avec fermeté : de combien nous rendre utiles pour le bien des autres et de tout faire pour contribuer à la gloire de Dieu.

    Saint François, priez pour nous

    Prière à saint François d’Assise

    Pater, 10 Ave, Gloria


  • Sixième jour - Le partage du raisin.

    Les frères vivent dans l'austérité, mais sans toujours le discernement qui doit l'accompagner. Une nuit, un frère qui avait jeûné beaucoup trop longtemps, se réveille parce qu'il meurt de faim. François comprend ce qu'il lui arrivait, lui sert à manger et pour éviter qu'il n'ait honte, il commence lui même à manger et l'invite à faire de même, ce que le frère fait volontiers. Il encourage les frères à faire de même, pour être des modèles non par le jeûne mais par la charité.

    Saint François s'apostrophait aussi lui-même : « Un brigand serait bien plus reconnaissant que toi, François, s'il avait reçu les mêmes grâces que toi ! » Aux frères, il disait souvent : « On ne doit jamais se vanter et se féliciter, car ce serait criminel, d'une action dont un pécheur est capable : un pécheur peut jeûner, prier, pleurer, mortifier sa chair ; une seule chose lui est impossible : être fidèle à son Seigneur. Nous n'avons à mettre notre point d'honneur qu'à rendre au Seigneur la gloire qui lui revient, et à porter à son compte, en serviteurs fidèles, tous les biens dont il nous a comblés. » (Legenda Major de saint Bonaventure chap. 6, 3)

    Il se mit à prier le Seigneur de lui indiquer sa voie, car il ne s'ouvrait à personne de son secret et, sur ce point, il ne voulait consulter que Dieu seul, qui avait commencé à diriger sa vie - et parfois encore l'évêque d'Assise. (Légende des Trois Compagnons n° 10)

    L'exemple de saint François doit nous faire réfléchir sur la nécessité de mortifier nos désirs du corps de telle sorte qu'ils soient toujours subordonnés aux besoins de l'esprit.

    Saint François, priez pour nous

    Prière à saint François d’Assise

    Pater, 10 Ave, Gloria



  • Cinquième jour - François va chez les sarrasins et prêche devant le Sultan.

    François a le désir ardent de convertir les sarrasins. Après plusieurs tentatives, il parvient à rencontrer le Sultan.

    François lui annonce l'Évangile du Christ. Le Sultan est émerveillé par les paroles du saint, et le traite avec beaucoup d'égards et de dévotions, et lui offre des présents que François rejette. Celui-ci constatant qu'il n'obtiendrait pas ce qu'il désirait revient en pays chrétien.

    Aux frères qui lui demandaient un jour à quoi l'on reconnaît le religieux vraiment obéissant, il proposa en parabole l'exemple du cadavre : « Prenez, dit-il, un corps que l'âme a quitté et placez-le n'importe où : vous verrez qu'il ne mettra aucune mauvaise grâce à se laisser manœuvrer, ne se plaindra pas de la posture où on le laisse, ne réclamera pas son changement. Installé dans une chaire, ce n'est pas en haut qu'il regardera mais en bas ; revêtu de pourpre, il n'en paraîtra que deux fois plus pâle. Voilà le parfait obéissant qui ne s'institue pas juge des raisons de son transfert, n'intrigue pas pour se voir désigner tel couvent, n'est pas toujours à demander son changement ; s'il reçoit une charge, il conserve son humilité ; plus il est comblé d'honneurs, plus il se juge indigne. » (Legenda Major de saint Bonaventure chap. 6, 4)

    Pour se soustraire peu à peu au tumulte du siècle, François s'étudiait à retrouver Jésus-Christ dans le recueillement de son âme, tout en cachant aux yeux des égarés la perle de l'Évangile qu'il désirait acquérir en vendant tous ses biens. Souvent, presque tous les jours, il allait se mettre en oraison secrètement ; il s'y sentait en quelque sorte contraint par la douceur qu'il goûtait et qui, pénétrant souvent son âme, même sur la place et dans les autres lieux publics, le poussait à la prière. (Légende des Trois Compagnons n° 8)

    Saint François pensait que « la pauvreté conduisait dans la terre des vivants ». Il a toujours cherché la sainte simplicité et il ne voulait pas que l'étroitesse des lieux où il vivait sur la terre ne retienne les expansions de son cœur. le "Poverello" d'Assise, avec son détachement des choses de ce monde et son imitation du Christ, nous rappelle que Jésus a voulu, en choisissant de prendre notre condition et en mourant sur la Croix, le premier, s'est détaché des biens de la terre et qu'il est bon d'être détaché des choses de la terre pour être de plus en plus tourné vers la réalité du Ciel.

    Saint François, priez pour nous

    Prière à saint François d’Assise

    Pater, 10 Ave, Gloria


  • Quatrième jour - La vocation de Claire

    François est maintenant entouré de plusieurs frères, et une noble jeune fille d'Assise, Claire est attirée elle aussi par leur vie pauvre à la suite du Christ. Elle s'enfuit de la maison paternelle pour les rejoindre, et se consacrer à Dieu, mais sa famille est contre ce projet et tente sans succès de la ramener de force à la maison. Claire, bientôt rejointe par sa sœur et d'autres jeunes filles, s'installe à Saint-Damien, la première église restaurée par François.

    François s'efforçait de maintenir toujours au moins son esprit en présence du Seigneur par une prière ininterrompue, pour n'être point sans réconfort du Bien-Aimé. Car c'était pour lui un réconfort dans la méditation que de prier et de parcourir les demeures du Ciel. Et c'était un appui dans l'action car en tout ce qu'il entreprenait, il mettait sa confiance dans la bonté de Dieu, non dans ses propres forces, et sa prière de tous les instants lui permettait de se débarrasser dans le Seigneur de tout souci. (Legenda Major de saint Bonaventure chap. 10,1)

    Peu de temps avant que la transformation de son cœur n'apparût dans ses habitudes de vie, il lui arriva de se promener un jour du côté de l'église Saint-Damien, une église presque en ruines et abandonnée de tous ; poussé par l'Esprit, il entra pour prier. Prosterné, suppliant devant le Crucifix, il fut touché et visité de grâces extraordinaires qui le rendirent tout autre que celui qu'il était en entrant. Encore tout ému, il entendit soudain par un miracle inouï ce tableau qui lui parlait, l'appelant par son nom : « François, lui disait-il, va et répare ma maison qui, tu le vois, tombe en ruines ! » Effrayé, stupéfait, François était incapable de trouver quoi que ce fût à répondre ; il se mit en devoir d'obéir et concentra toutes ses forces pour exécuter. (2è Vie de Celano n° 10)

    Saint François et Sainte Claire nous rappellent qu'il est nécessaire de trouver du temps pour la prière, qui est la nourriture spirituelle de notre âme. La chasteté parfaite ne nous impose d'éviter les créatures de sexe différent du nôtre, mais elle demande que nous les aimions seulement d'un amour qui anticipe sur cette terre l'amour que nous pourrons exprimer complètement dans Ciel où nous deviendrons, serons "semblables aux anges" (Mc 12,25).

    Saint François et Sainte Claire, priez pour nous

    Prière à saint François d’Assise

    Pater, 10 Ave, Gloria





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