• jeunes, vous êtes faits pour "réaliser de grandes choses" !

     

    Le pape invite les jeunes à rêver de "réalités nobles, comme la vérité et la bonté", dans un message écrit mais pas prononcé.

     

    Marina Droujinina

    Rome, 22 septembre 2015 (ZENIT.org)

    « L'espérance nous parle d'une soif, d’une aspiration, d’un désir d'une vie de plénitude, d’un désir de réaliser de grandes choses », écrit le pape François aux jeunes Cubains.

    Il les a rencontrés au centre Felix Varela (1788-1853), prêtre et éducateur cubain connu pour son aide aux nécessiteux, tout particulièrement aux immigrés, dimanche soir, 20 septembre. Le pape a prononcé un discours d’abondance du cœur mais il leur a aussi remis son discours préparé.

    Dans ce message écrit, le pape les incite à l’espérance qui aide à réaliser de « grandes choses » qui élèvent « aux réalités nobles, comme la vérité, la bonté et la beauté, la justice et l'amour ».

    « Je ne peux pas imaginer un jeune qui soit apathique, sans rêves ou sans idéaux, sans nostalgie pour quelque chose de plus » : mais rêver, avoir des idéaux implique également « des risques », souligne le pape.

    Et d’expliquer : « Cela signifie être prêt à ne pas être séduit par ce qui est éphémère, par de fausses promesses de bonheur, de plaisirs immédiats et égoïstes, par une vie de médiocrité et un égocentrisme qui ne remplit le cœur que de tristesse et d'amertume. »

    « Que devons-nous faire, demande le pape, pour être prêts à décider de prendre le chemin de l'espérance ? » Il propose « trois idées » qui peuvent « aider à garder l’espérance».

    Premièrement, « l'espérance est un chemin fait de mémoire et de discernement » : « Pour continuer à avancer dans la vie, en plus de savoir où nous voulons aller, nous avons également besoin de savoir qui nous sommes et d'où nous venons », explique le pape.

    Ensuite, la mémoire : les personnes ou les peuples qui « effacent » leur passé « risquent de perdre leur identité et de détruire leur avenir », avertit le pape. Le pape cite l’exemple du père Felix Varela, de « ce grand Cubain », dont l’enseignement était profondément enraciné dans le « patrimoine spirituel et moral » du pays.

    « Le discernement est également nécessaire, continue le pape, car il est essentiel d'être ouvert à la réalité et d'être capable de l'interpréter sans peur ni préjugés. »

    La deuxième « idée » proposée par le pape est que « l'espérance est un chemin qu’on prend avec les autres » : « Le chemin de l’espérance appelle à une culture de la rencontre, du dialogue, qui peut surmonter les conflits et les confrontations stériles. »

    « Le monde a besoin de cette culture de la rencontre, insiste le pape. Il a besoin de jeunes qui cherchent à se connaître et à s’aimer les uns les autres », c’est pourquoi le pape les invite à « marcher ensemble » pour construire un pays dont rêvait le philosophe et poète cubain José Martí (1853-1895) qui disait : « Avec tous et pour le bien de tous. »

    « L'espérance est un chemin de la solidarité » : troisième « idée » développée par le pape. « Sans solidarité, aucun pays n’a d’avenir », scande le pape : la simple « tolérance » ne suffit pas, « nous devons aller bien au-delà, en passant d'une attitude suspicieuse et sur la défensive à celle de l'acceptation, de la coopération, du service concret et de l'aide efficace ».

    Le chemin du chrétien « est illuminé par un espoir plus élevé, une espérance née de notre foi dans le Christ » : le Christ « se fait notre compagnon sur le chemin. Non seulement Il nous encourage, Il nous accompagne aussi ; Il est à notre côté et Il nous tend une main amicale ».

    Le pape invite enfin les jeunes à ne pas avoir « peur de l'espérance ou de l'avenir » : « Dieu est de votre côté. »