• C'était un 24 février...

    C'était un 24 février...Le 24 février 1209, (il avait alors 26 ans) François fut frappé par la lecture de l'Évangile pour la fête de Saint Mathias :

    Ces douze, Jésus les envoya en mission avec les prescriptions suivantes :
    "Ne prenez pas le chemin des païens et n'entrez pas dans une ville de Samaritains, allez plutôt vers les brebis perdues de la maison d'Israël. Chemin faisant, proclamez que le Royaume des Cieux est tout proche. Guérissez les malades, ressuscitez les morts, purifiez les lépreux, expulsez les démons. Vous avez reçu gratuitement, donnez gratuitement. Ne vous procurez ni or, ni argent, ni menue monnaie pour vos ceintures, ni besace pour la route, ni deux tuniques, ni sandales, ni bâton: car l'ouvrier mérite sa nourriture. [...]" (Mt 10, 5-16)

    "Un jour qu'on lisait dans cette église [de la Portioncule], l'évangile de l'envoi des disciples en prédication, le saint, qui était présent, comprit le sens global du passage et s'en fut, après la messe, demander au prêtre de le lui expliquer. Le prêtre lui en fit le commentaire point par point : et quand saint François entendit que les disciples du Christ ne doivent posséder ni or ni argent ni monnaie, qu'ils ne doivent emporter pour la route ni bourse ni besace ni pain ni bâton, qu'ils ne doivent avoir ni chaussures ni deux tuniques, qu'ils doivent prêcher le Royaume de Dieu et la pénitence, transporté aussitôt de joie dans l'Esprit Saint : "Voilà ce que je veux, s'écria-t-il, voilà ce que je cherche, ce que, du plus profond de mon cœur, je brûle d'accomplir !"

    Et séance tenante, notre Père saint, débordant de joie, passe à la réalisation du salutaire avis ; il ne souffre aucun retard à la mise en pratique de ce qu'il vient d'entendre : il délace ses chaussures, quitte son bâton, ne garde qu'une tunique et remplace par une corde sa ceinture. Il se confectionne ensuite un habit reproduisant la forme de la croix pour chasser toute convoitise diabolique ; il le fit très rugueux pour crucifier ainsi la chair avec tous ses vices et ses péchés ; il le fit très pauvre et grossier, incapable d'inspirer quelque envie au monde. Les autres enseignements, il se mit aussi à les appliquer avec beaucoup de soin et de respect. Il n'était pas sourd quand on lisait l'évangile, mais il confiait à sa belle et bonne mémoire tout ce qu'il avait entendu et s'employait consciencieusement à l'accomplir à la lettre." (Celano I)

    Pour avancer plus loin :

    - Et toi, ton cœur brûle-t-il d'accomplir la Parole de Dieu en particulier ?

    - Où en es-tu durant ce Carême de cette écoute profonde du cœur et de l'âme de l'évangile ?

    - Et si tu te prenais 20 min en silence pour lire l'évangile d'aujourd'hui, et demander au Seigneur ce qu'il veut de toi ?