Des époux français créent un livret de prières des couples

La vie des bienheureux Louis et Zélie Martin a inspiré un couple français qui a créé un recueil de prières des couples.

Marina Droujinina

Rome, 24 septembre 2015 (ZENIT.org)

Un livret de prières des couples, inspiré de la vie des bienheureux Louis et Zélie Martin, parents de sainte Thérèse de Lisieux, a été créé par Céline Maillet-Tastevin et Philippe Tastevin, un foyer catholique français.

Ils ont souhaité « permettre à des couples de lancer des groupes de prière domestiques pour faire une pause, prendre le temps de remettre nos vies de couple et de famille dans les mains de Dieu et de Marie ». Les prières en groupe de maximum cinq couples sont suggérées afin de « grandir dans la foi ensemble et recevoir chaque jour plus abondamment les bénédictions de Dieu ».

Les prières du recueil s’adressent à l’Esprit Saint et demandent l’intercession de la Vierge Marie ainsi que celle des époux Martin devant le Christ.

Les prières « balayent toutes les préoccupations de la vie d’un couple et leur donnent l’occasion : de rendre grâce, de confier leur vie professionnelle, leur famille, leurs enfants, de renouveler leur promesse de mariage », expliquent les auteurs.

L’idée de la création du livret est venue à Céline pendant une célébration de l’eucharistie. Son mari Philippe l’a fortement soutenue et les prières ont été composées en une semaine. Ensuite, ils ont soumis l’idée et le livret à plusieurs couples d’amis qui leur ont fait part de leurs suggestions d’amélioration. L’idée a toujours été accueillie avec beaucoup d’enthousiasme.

« Cela ne nous appartient pas, visiblement Louis et Zélie ont envie de bosser pour les couples, car nous avons déjà reçu près de 400 demandes de livrets émanant d’une dizaine de pays en trois semaines » confient Céline et Philippe.

Certaines personnes proposent déjà de leur faire des dons pour imprimer ce livret, racontent les époux, alors que pour l’instant il est envoyé par email gratuitement.

Fortement inspirés par la vie de Louis et Zélie Martin, premier couple français canonisé ensemble, le 18 octobre prochain, pendant le synode sur la famille, Céline et Philippe voulaient trouver un moyen de se ressourcer spirituellement en couple.

Ils souhaitent que les rencontres mensuelles de prière des couples qu’ils suggèrent soient joyeuses, simples et faciles à organiser. Ils voulaient également que les couples participants se sentent « libres de confier librement telle ou telle intention » et que « tout ce qui est dit » lors de ces réunions reste « totalement confidentiel ».

Les personnes intéressées sont invitées à écrire à Céline Maillet-Tastevin et à Philippe Tastevin pour toute information ou demande du livret de prières des couples (ctastevin@yahoo.fr, ptastevin@yahoo.fr

Voici une des prières de ce livret :

Prière pour les familles du monde

Seigneur, donne-nous un cœur ouvert aux autres, particulièrement aux plus pauvres, aux plus fragiles.

Viens nous inspirer pour être le « bon samaritain » sur leur route.

Donne-nous une audace et un cœur missionnaires pour T’annoncer dans le monde.

Donne-nous un cœur qui déborde de charité !

Nous Te confions tous ceux qui se préparent au mariage, aide-les à mesurer la beauté de cet engagement.

Nous Te confions tous les couples qui se déchirent, tous les couples qui connaissent le chômage, la maladie, ou le handicap, tous les couples qui ont perdu un enfant (né ou à naître), tous les couples qui sont frappés par l’alcool, la violence, la drogue, toutes les familles qui connaissent le martyre dans le monde à cause de leur Foi.

Seigneur, viens à leur rencontre, viens les bénir, les prendre sous Ta tendre protection pour qu’ils trouvent en Toi le réconfort, la force et l’Espérance.

Le pape invite les jeunes à rêver de "réalités nobles, comme la vérité et la bonté", dans un message écrit mais pas prononcé.

Marina Droujinina

Rome, 22 septembre 2015 (ZENIT.org)

« L'espérance nous parle d'une soif, d’une aspiration, d’un désir d'une vie de plénitude, d’un désir de réaliser de grandes choses », écrit le pape François aux jeunes Cubains.

Il les a rencontrés au centre Felix Varela (1788-1853), prêtre et éducateur cubain connu pour son aide aux nécessiteux, tout particulièrement aux immigrés, dimanche soir, 20 septembre. Le pape a prononcé un discours d’abondance du cœur mais il leur a aussi remis son discours préparé.

Dans ce message écrit, le pape les incite à l’espérance qui aide à réaliser de « grandes choses » qui élèvent « aux réalités nobles, comme la vérité, la bonté et la beauté, la justice et l'amour ».

« Je ne peux pas imaginer un jeune qui soit apathique, sans rêves ou sans idéaux, sans nostalgie pour quelque chose de plus » : mais rêver, avoir des idéaux implique également « des risques », souligne le pape.

Et d’expliquer : « Cela signifie être prêt à ne pas être séduit par ce qui est éphémère, par de fausses promesses de bonheur, de plaisirs immédiats et égoïstes, par une vie de médiocrité et un égocentrisme qui ne remplit le cœur que de tristesse et d'amertume. »

« Que devons-nous faire, demande le pape, pour être prêts à décider de prendre le chemin de l'espérance ? » Il propose « trois idées » qui peuvent « aider à garder l’espérance».

Premièrement, « l'espérance est un chemin fait de mémoire et de discernement » : « Pour continuer à avancer dans la vie, en plus de savoir où nous voulons aller, nous avons également besoin de savoir qui nous sommes et d'où nous venons », explique le pape.

Ensuite, la mémoire : les personnes ou les peuples qui « effacent » leur passé « risquent de perdre leur identité et de détruire leur avenir », avertit le pape. Le pape cite l’exemple du père Felix Varela, de « ce grand Cubain », dont l’enseignement était profondément enraciné dans le « patrimoine spirituel et moral » du pays.

« Le discernement est également nécessaire, continue le pape, car il est essentiel d'être ouvert à la réalité et d'être capable de l'interpréter sans peur ni préjugés. »

La deuxième « idée » proposée par le pape est que « l'espérance est un chemin qu’on prend avec les autres » : « Le chemin de l’espérance appelle à une culture de la rencontre, du dialogue, qui peut surmonter les conflits et les confrontations stériles. »

« Le monde a besoin de cette culture de la rencontre, insiste le pape. Il a besoin de jeunes qui cherchent à se connaître et à s’aimer les uns les autres », c’est pourquoi le pape les invite à « marcher ensemble » pour construire un pays dont rêvait le philosophe et poète cubain José Martí (1853-1895) qui disait : « Avec tous et pour le bien de tous. »

« L'espérance est un chemin de la solidarité » : troisième « idée » développée par le pape. « Sans solidarité, aucun pays n’a d’avenir », scande le pape : la simple « tolérance » ne suffit pas, « nous devons aller bien au-delà, en passant d'une attitude suspicieuse et sur la défensive à celle de l'acceptation, de la coopération, du service concret et de l'aide efficace ».

Le chemin du chrétien « est illuminé par un espoir plus élevé, une espérance née de notre foi dans le Christ » : le Christ « se fait notre compagnon sur le chemin. Non seulement Il nous encourage, Il nous accompagne aussi ; Il est à notre côté et Il nous tend une main amicale ».

Le pape invite enfin les jeunes à ne pas avoir « peur de l'espérance ou de l'avenir » : « Dieu est de votre côté. »